Eh bien, si on peut dire, ça réussit, cette résolution.
J'ai beaucoup réfléchi, depuis mon dernier billet. Je me suis pratiquée à m'écouter, oui oui oui!
Par rapport à plein d'aspects de ma vie, bien sûr, pour commencer. Des petites choses. Puis d'autres plus grandes...
Oui bon, on ne devient pas un moine passé maître dans l'art de la sagesse en quelques jours de pratique et de questionnements, mais quand même, la pratique, ça fait du bien. Et ce n'est pas comme si j'en étais à mes toutes premières armes non plus :-)
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Avec un peu de chance, quand je m'écoute, ou plutôt quand j'écoute la petite voix qui chuchote à l'intérieur de moi (va savoir, c'est qui, celle-là?? :-) , j'entends des trucs. J'ai des idées, des flashs, des intuitions, et je me rends compte que finalement, je suis capable d'avoir des antennes plutôt efficaces.
Là ou souvent ça se gâte, pour moi, c'est après. Après quand il faut reconnaître qu'une intuition en est bien une. Quand il faut agir, et faire un choix en fonction de soi. J'ai souvent tendance à minimiser les intuitions qui me passent par la tête, ou plutôt par le coeur... À me dire que "ce n'est sûrement qu'une lubie, ça va me passer, je m'invente des trucs, etc.".
Des fois je me dis, je serais folle que je ne me traiterais pas autrement...
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Eh bien, ça va changer. Et ça va changer tu-suite.
Les traitements, c'est pas pour moi. Je ne suis pas heureuse là-dedans, bien sûr dernièrement il y a eu mon épisode d'effets secondaires intenses avec le sérophène... mais il y a plus. Que voulez-vous, je pense que je suis une "granole" dans l'âme. Le régime alimentaire, j'y crois. L'exercice physique, j'y crois aussi, et en plus, j'aime ça. Les médecines douces, ça m'a toujours attirée. Les pilules, j'ai toujours détesté.
Vous allez me trouver intense, peut-être, mais au départ, il y a très longtemps, j'ai décidé d'arrêter la pilule contraceptive par pure idéologie anti-pilule. Il m'a fallu énormément de détermination pour réussir à arrêter la pilule, parce qu'à chaque mois, c'était un calvaire de douleurs menstruelles, et j'avais toujours l'impression que je ne tiendrais pas le coup et que j'allais recommencer ce truc, par simple ras-le-bol de souffrir... Et maintenant, quand je prends ces foutus comprimés, vraiment, je ne me sens pas bien, pas seulement physiquement, mais psychologiquement... j'ai l'impression d'aller à l'encontre de moi-même, de mes principes, de mes idéaux...
Le chum idéal et moi, on a décidé que pour nous, ça ne valait plus la peine de se pourrir la vie avec ça. On se dit: "Qu'est-ce qui peut arriver de pire? Que ça ne marche jamais et qu'on n'ait pas d'enfant? Ça ne sera pas pire que maintenant... après tout, d'enfant, on n'en a pas, et on vit quand même..." L'adoption tardive revient de plus en plus à l'ordre du jour, et la nécessité pour moi de prendre ma santé en main aussi.
Cela dit j'espère que vous comprendrez que tout ça, ce n'est que mon choix à moi... et que je ne porte aucun jugement sur les choix de celles qui poursuivent les pilules, les rendez-vous, les piqûres et toutes les autres procédures qui viennent avec. Si ça se trouve, je vous envie, les filles... je n'ai pas votre endurance.
Je n'ai plus envie que ma vie ressemble à une lutte. J'ai envie de me faire plaisir, d'explorer ce qui m'attire dans les médecines plus douces et plus traditionnelles, d'exprimer ce qu'il y a comme élan à l'intérieur de moi. Parce qu'en-dedans de moi, ça crie fort fort que je me gourre en m'acharnant sur le chemin de la pma.
Vendredi matin, j'ai rendez-vous avec une thérapeute-naturopathe-herboriste. J'ai hâte de voir ce qui va ressortir de cette rencontre. J'ai encore un petit espoir tout mince que ça fonctionne pour moi dans cette voie-là. Après tout, à ma première FC, j'étais tout de même tombée enceinte naturellement... Alors voilà, il est tout mince, l'espoir, mais il est là. Et si jamais ça devait ne pas fonctionner, je me dis que j'aurai au moins amélioré mon état de santé général dans le parcours... Déjà, que je m'écoute, moi, c'est quand même quelque chose. Autrement dit, quoi qu'il arrive, je me sens un p'tit peu gagnante.
... ça fait changement ;-)