dimanche 4 décembre 2011

Plus comme avant

Merci, les amis et amies, d'être venus lire ma péripétie :)
Et à ma "clone des coups durs" : j'espère que je t'ai pas trop fait pleurer, quand même! ;)

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Et ben voilà, me voici déjà pour quelques nouvelles. Je suis maintenant revenue à la maison depuis 12 jours, et je dirais que je suis pas mal revenue à la normale, physiquement. Je me lève facilement, même si j'ai tendance à encore faire attention pour ne pas me lever trop vite. Depuis hier, je me trouve plutôt normale même quand je monte les escaliers. J'ai conduit ma voiture aussi. Je ne courrais pas le marathon demain, disons, mais pour les trucs du quotidien, ça va.

Il y a 2-3 jours, par contre, j'ai eu un petit truc qui m'a inquiétée: en plein magasin (je voulais me tester et voir si j'étais capable d'aller faire des courses... Oui bon et j'avais aussi chanté tout l'après-midi pour voir si je serai capable bientôt de reprendre ma place avec mon trio vocal), bref, en plein magasin, j'ai eu des palpitations. Qui m'ont fait sursauté... Sur le coup ça m'a hyper inquiétée, et je me suis assise pour prendre de grands respirs...

Ça ne me l'a pas refait depuis, mais comme je vois (enfin) la doc ce mardi, donc dans deux jours, je vais lui en parler. J'ai toujours eu une tendance fatiguante aux palpitations, je dis "palpitations" mais ce n'est peut-être même pas le bon terme, et comme je n'en ai jamais parlé à aucun médecin, quand ça arrive je trouve toujours ça bien énervant...et donc je me stresse...et j'imagine que je palpite encore plus parce que je m'énerve ;)

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Oui bon, lâchons les détails mécaniques un peu...

C'est bête, mais depuis que je suis revenue de l'hôpital, je me sens...

Hyper chanceuse. Pour vrai!

Probablement la faute à "j'ai failli crever" , mais je me trouve chanceuse. Juste d'être ici, au Québec. De vivre dans la maison dans laquelle je vis. D'avoir les parents que j'ai. D'avoir la famille que j'ai, d'avoir le chum que j'ai. De faire le travail que j'ai, qui m'énerve par moments, mais qui m'offre tant de liberté et de possibilités de me réinventer comme je veux. D'avoir les amis et amies que j'ai, ça c'est une énoooooorme chance..:) D'avoir le luxe de choisir ce que je veux vivre dans ma vie, de ne pas être prise avec des difficultés simplement pour survivre... D'avoir la relation que j'ai avec mon amoureux.
D'avoir la sensation que j'aurais pu y passer, et de prendre conscience de la chance que j'ai. Ça, c'en est une en soi, une chance.

Depuis ça, on diraiti que j'apprécie tout mieux. Que je suis un peu plus présente. Que je m'écoute mieux, et plus facilement. Que tout est plus clair et plus simple dans ma tête.
C'est con, mais je ne pensais jamais avoir quasiment envie de dire "merci ma geu"...
(j'ai dit quasiment, hein! QUASIMENT!!!)

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Du coup, avoir des enfants ou pas, on dirait que ce n'est plus si grave.
Du coup aussi, pour le moment on dirait que tout autour de nous parle d'adoption... On ouvre la radio et ça parle d'adoption; on ouvre la télé et v'là une pub pour une émission sur l'adoption... Pour le moment disons qu'on garde les yeux ouverts... On écoute, on regarde, on lit, on en parle un
peu. On verra.

Moi je pense que je serais prête à essayer une dernière fois, mais en même temps, en ce moment, ce serait plus pour satisfaire mon envie d'aller jusqu'au bout pour ne pas avoir de remords plus tard, que pour l'envie du bébé naturel lui-même. Le bébé naturel, en ce moment, ça va vous paraitre drôle, et peut-être que ça ne se dit pas trop, mais .... En ce moment, je ne le vois pas. Je n'arrive plus à le visualiser comme durant le court moment de ma grossesse, comme si ça pouvait être vrai. Je n'en vois pas l'utilité ou le besoin, non plus. Pour le moment, hein... Ça me semble juste comme un concept étrange et flou. Il n'existe pas, il est plus qu'hypothétique, et on dirait que pour l'instant, il ne cadre pas avec mon nouveau moi qui apprécie les petites choses qui sont là, elles. Comme si j'avais plus envie de me consacrer au réel qu'à l'hypothétique...

(oui bon, vous le savez, ça pourrait changer. Chaque chose en son temps...)


dimanche 27 novembre 2011

Trois lettres.

G.E.U...

Sans blague...? Sans blague... Je vous jure. Meme si je n'y crois pas encore tout a fait moi-meme.

La derniere fois que je suis venue ecrire, je venais d'avoir ma prescription de femara. Au debut octobre, ca y etait, on commencait ce traitement, qui ma foi, a marché a merveille. Enfin...presque.

Durant le traitement, tout a été comme sur des roulettes. Pas d'effet secondaire. Un bon timing, il nous semblait, pour que cette fois-ci, ca fonctionne. Une ovulation facile a détecter. Des essais faciles a planifier. On était confiants, enthousiastes, on était dedans, comme on dit, pas blasés, fatigués et défaitistes comme a d'autre moments auparavant.

L'attente du résultat s'est bien passée. J'ai même réussi à attendre 3-4 jours de plus que nécessaire avant de faire le test, juste parce que ça adonnait mieux comme ça, juste parce que j'avais envie d'apprendre le résultat un matin de jour de congé... C'est dire, c'était bien ma meilleure performance à vie en termes de patience!

Le matin du lundi 7 novembre, donc, j'ai fait un test de grossesse, et j'ai découvert sans grande surprise la deuxième petite ligne sur le bâtonnet: c'était positif, et on dirait que je le savais. Je n'avais pas de grands symptômes, mais quelques-uns quand meme, et puis j'avais bien 3-4 jours de retard...

Sur le coup, on a tellement été heureux, soulagés, presque pas surpris. C'était notre tour, on était dus, le timing était parfait, la vie nous devait bien ça après ces 5 années!

On s'est emballés, en essayant d'etre prudents un peu quand même, mais on s'est emballés. On a pensé a la naissance, aux noms, aux trucs à préparer, à la maison qu'on prévoit acheter. À la famille qui allait être contente que ca fonctionne enfin pour de vrai. À mon ventre qui allait enfin fonctionner, s'arrondir, et nous donner un beau bébé qui nous ressemblerait. Au fait que si mes fausses couches ont été dues a de mauvaises ovulations, cette fois-ci, on aurait toutes les chances de notre côté pour que l'embryon tienne et se développe comme il faut, grâce au femara. On s'est réjouis, aussi, que le femara ait fonctionné du premier coup, on s'est soudainement sentis extrêmement chanceux...

Chaque jour je faisais attention a moi... Je m'etais meme organisee pour alléger mon horaire, et j'essayais de ne pas trop m'énerver par crainte de la fausse couche. J'y réussissais pas trop mal, et je n'avais aucun saignement, donc j'étais rassurée.

J'avais une échographie prévue chez ovo pour le 23 novembre, une écho de viabilité, et j'attendais le résultat de cette écho avant de l'annoncer à mes parents. J'avais envie que ce soit une "vraie" bonne nouvelle, pour une fois.

Samedi soir le 19 novembre, j'ai commencé a avoir de légères douleurs a l'aine, comme une lourdeur. Pas de saignement. J'ai pensé que ce devait etre normal... Des douleurs de ligaments , ou quelque chose du genre. Rien d'inquiétant, quoi.

Le dimanche matin, je remarque que la douleur est un peu plus prononcée, et que ca irradie dans mes cuisses, et la, je commence à trouver ca bizarre, et à googler mes symptômes et mes questions. Je n'ai pas eu le temps de trouver grand chose, que paf!, une intense douleur m'assaillait, comme un gros coup d'éclair dans tout mon ventre. Une douleur intense, mais brève, parce que je me suis allongée aussitôt, et couchée, ça allait un peu mieux.

Inquiète, j'ai annulé mes activités de l'après-midi pour me reposer, en souhaitant que ça se tasse. Au fur et à mesure que la journée avançait, je me sentais de plus en plus faible, et chaque fois que je me levais debout ou simplement assise, la douleur revenait, toujours plus intense...

En début de soirée j'ai téléphoné à info-santé, et on m'a dit d'aller à l'urgence, question d'en avoir le coeur net. Toujours aucun saignement, pourtant...

Le trajet jusqu'à l'hôpital fut atroce. C'est mon chum qui m'y a conduite. J'étais tellement faible et pâle juste d'être assise, et la douleur, qui continuait de s'intensifier, s'accentuait avec chaque soubresaut de la voiture, tellement que ça me faisait vomir, et puis les spasmes de vomissement me faisait me cogner le front sur le coffre à gants... :-S

Heureusement, arrivés à l'urgence, ça a été assez rapide, une chance parce que je commençais vraiment à avoir l'impression de perdre la carte. La douleur montait plus haut dans mon ventre et je me sentais toute gonflée, comme si j'allais exploser.

On m'a rapidement mise sur une civière et sous surveillance, on a pris ma pression qui était très basse, au point que l'infirmière croyait que c'était la machine qui ne fonctionnait pas bien. Un premier médecin m'a vue, un généraliste fort sympathique qui m'a fait passer une échographie, à la recherche de liquide éparpillé dans mon ventre. À ce moment-là, le doc hésitait entre une grossesse ectopique ou une crise d'appendicite. Se disant pas vraiment expert pour manier la machine à échographie, il m'a fait donner de la morphine en intra-veineuse pour calmer les douleurs, le temps qu'une autre doc vienne me voir et trouve le bobo.

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La morphine, c'est splendide comme sensation... Il m'a semblé sur le coup que j'étais complètement crispée depuis des heures, et que je pouvais enfin me détendre... Voyant que je passerais la nuit à l'hôpital et que j'étais maintenant soulagée, mon chum est retourné à la maison pour essayer de dormir quelques heures.

Après un moment, par contre, les douleurs sont revenues, alors j'ai appelé l'infirmière, qui m'a dit que la dose que j'avais reçue était sensée me soulager pendant 3heures... Et là, on n'était que 45 minutes plus tard...
Elle a tout de même obtenu du médecin l'autorisation de m'administrer une seconde dose. Qui ne faisait plus effet 50 minjtes plus tard, elle non plus.

Quand j'ai redemandé une autre dose, c'est une nouvelle infirmière qui est venue me voir. C'est qu'on était rendus la nuit... Elle m'a répondu gentiment, mais tout de même avec un ton qui voulait dire "ben là, il va falloir que tu attendes, on peut pas te donner de la morphine aux 45 minutes, quand même"... Et là, à ce moment-là, franchement, j'ai eu peur. Je me suis dit que s'ils ne prenaient pas ma douleur au sérieux, je risquais d'y passer. S'ils ne comprenaient pas l'anormalité de mes douleurs MALGRÉ la morphine, vraiment, j'étais mal foutue.

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À un moment donné, la machine qui prenait mes signes vitaux s'est mise à donner "le signal d'alarme". Les infirmières venaient voir ma pression et mon rythme cardiaque, et me donnaient la main en me disant que ça irait, puis elles s'éloignaient et se disaient entre elles "il faut que la doc arrive, elle tachycarde et ses signes vitaux ne vont vraiment pas bien...". La douleur avait tellement monté et gagné en intensité que j'avais du mal à faire le moindre mouvement, même respirer était difficile.

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Une doc est arrivée en me disant qu'elle était gynécologue obstétricienne et chirurgienne, et qu'elle allait pouvoir me sortir de là (alleluïa!) . Elle m'a fait passer une seconde échographie, et sans pouvoir dire s'il s'agissait d'une grossesse ectopique ou d'une crise d'appendicite, elle a vu du liquide à l'intérieur et m'a tout de suite dit "je vais devoir t'opérer pour trouver ce que c'est et arranger ça. Je vais te faire ça par laparoscopie, donc tu ne devrais pas avoir de grosse cicatrice en te réveillant..."

Tout de suite les infirmières m'ont préparée pour être emmenée en salle d'op. On m'a retiré mes vêtements et ma bague, et j'étais contente que ça roule, enfin ma douleur était une "vraie" urgence, et puis j'avais trop mal pour craindre l'anesthésie générale. Et il faut dire aussi, la doc m'inspirait vraiment confiance.

Le plus difficile fut de me faire transférer sur la civière, de me faire conduire a la salle d'op, de voir passer tous ces néons au plafond qui me donnaient le tournis, de savoir que mon chum était en chemin mais qu'il ne serait pas là à temps pour que je le voie avant l'opération. De me refaire transférer sur la table d'opération, d'en vomir de douleur, d'écrabouiller la main de l'infirmière assez gentille pour me donner la main, tellement je la lui serrais fort...

On m'a mis un masque dans le visage en me disant "allez, respire bien, ce n'est que de l'oxygène, ce n'est pas ce masque là qui va t'endormir..." J'ai respiré à fond, et je me suis endormie si vite que j'ai manqué la fin de la phrase :)

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Au réveil, tout tournait, mais ça m'importait peu, je souriais bêtement en répétant "wow, merci, je n'ai plus mal...". Mon amoureux, qui m'a vue à ce moment-là et qui jusque là avait espéré que ce ne soit qu'une crise d'appendicite et qu'on ne perde pas le "bébé", mon amoureux, donc, m'a vue, blanche, cadavérique, avec les lèvres mauves... et s'est dit, à ce moment-là, que ce qui était important, c'était que je sois en vie.

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C'était donc une grossesse ectopique. L'embryon s'était installé dans ma trompe gauche, et pour une fois il semblait se développer comme il faut... Si bien que la trompe a éclaté, et a provoqué une grave hémorragie interne. On m'a retiré plus de un litre de sang de l'abdomen, voilà pourquoi je me sentais comme si j'allais exploser, voilà pourquoi la douleur montait, aussi.

Chanceuse dans ma malchance: apparemment, ma trompe avait "bien" fendu, de sorte que la doc ne me l'a pas enlevée. Elle devrait se cicatriser et être fonctionnelle à nouveau d'ici quelques mois.
La doc m'a aussi dit qu'elle n'avait pas vu de raison apparente pour cette erreur de la nature... Habituellement, des trompes un peu trop tortueuses peuvent favoriser ce genre de problème, mais ce n'est pas mon cas. Elle m'a dit que mes trompes étaient très belles, droites, que mon utérus avait l'air tout a fait normal, que mes ovaires n'avaient même pas l'air d'être polykystiques. En d'autres termes, c'est vraiment la faute à pas de chance...

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Après ça, il faut se remettre. Physiquement, je parle, en premier du moins. Après avoir perdu autant de sang, c'est l'anémie: faiblesse, étourdissements, bourdonnements dans les oreilles, incapacité de me lever toute seule, impression d'évanouissement au moindre mouvement trop brusque. On m'a proposé une transfusion sanguine pour accélérer la convalescence, et quand la doc m'a dit que ça me permettrait de rentrer chez-moi le soir même, j'ai accepté sans trop hésiter.
Je dis "sans trop hésiter", parce que j'ai hésité un peu, tout de même... Tsé, quand après cinq ans d'essais, 2 fausses couches, un diagnostic d'infertilité qui te met dans un groupe minoritaire de la population, un traitement qui marche enfin mais qui vire en grossesse extra-utérine (2 pourcent des grossesses, bordel!! 2 pourcent !!), et qu'on te dit qu'il y a quand même des risques minimes inhérents à toute transfusion sanguine (quelque chose comme une chance sur 250 000 d'attraper le vih ou une hépatite), tu te dis "pourquoi ça ne m'étonnerait pas que ça tombe aussi sur moi..."
Bref, j'y ai pensé quand même un peu... Puis l'envie de rentrer à la maison rapidement a pris le dessus.

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Là, je suis a la maison depuis 8 jours. Au début, tout était difficile, mon coeur et ma respiration s'emballent encore au moindre effort. Mais j'ai fait des progrès, et dans à peu près une semaine je devrais être redevenue à peu près normale dans mes capacités physique. Capable de fonctionner et de retourner tranquillement à mes activités.

Je revois la doc qui m'a opérée le 6 décembre, pour un suivi. J'ai hâte, parce que j'ai des tonnes de questions à lui poser. Ça va m'aider à me positionner pour la suite. Tout juste après l'opération, je me disais que c'était fini pour moi, les essais. Que je serais terrorisée à l'idée de retomber enceinte, que je pouvais peut-être vivre avec la crainte de faire des fausses couches à répétition, mais pas avec la crainte de mourir. Déjà je me trouve plus "phobique" qu'avant... J'ai peur de l'urgence pas prise à temps, j'ai peur d'être seule, j'ai peur de chaque sensation dans mon ventre, peur que ça recommence. C'est un peu débile, mais des fois j'ai peur que ça ait été véritablement mon heure, et qu'un incident revienne corriger le fait que j'aie été sauvée in extrémis par erreur... C'est un peu débile, je vous l'avais dit.

Pour la suite, je sais pas trop trop... Toutes les options pèsent égal dans la balance, on dirait. Je songe à l'adoption, mais je ne suis pas sûre; je songe à recommencer, en me disant que la chance n'aura pas le choix de se pointer un jour, mais je ne suis pas certaine; je songe à planifier une vie sans enfants et faire une croix là-dessus, mais je ne sais pas trop non plus....

Ça va prendre du temps...

Voilà, c'était un long et lourd article, mais j'avais besoin de ça, de le raconter comme c'est, tout d'un trait. Je voulais aussi vous dire que... je vous aime, bon. Merci de venir simplement me lire, de commenter ou pas, de vous livrer vous-memes dans vos messges et sur vos blogs respectifs. Non mais, ça aurait-tu été bête que je parte comme ça, sur une malchance, sans vous donner de nouvelles...

A bientot, pour des nouvelles de gros progrès, je l'espère :)

jeudi 1 septembre 2011

Femara

Eh bien, ce fut tout simple, tout gentil, tout facile.

La doc ne m'a pas traitée de folle, apparemment certains docs connaissent les effets secondaires cardio-vasculaires dont j'ai souffert (contrairement à l'infirmière sur laquelle j'étais tombée au téléphone et qui sans le vouloir m'avait un peu fait sentir comme une débile!).

Tout sourire, elle m'a simplement dit qu'il y avait le femara comme alternative, que c'était un tout autre produit que le clomid et le sérophène, qui quant à eux sont des dérivés... bref la même affaire mais avec des noms différents. Pour le femara, je ne connais pas les détails, mais apparemment que c'est un produit tout à fait différent, qui agit sur ... j'sais pas quoi au juste, mais pas sur la même chose que ce sur quoi le sérophène agit.

(Avouez que j'vous en apprends là! lol)

Alors voilà, me voici avec un beau nouveau 6 mois d'espoirs devant moi, avec la presque promesse de ne plus avoir ces effets secondaires désastreux: apparemment que les effets secondaires du femara sont moindres, et ne sont pas du même ordre (pas vraiment de risque d'effet cardio-vasculaire).

Que dire... Yé!!! :-)))

Je suis vraiment contente, et tout d'un coup, il me semble qu'y croire, c'est permis ;-)

mardi 30 août 2011

Demain - Jour 40, jour Ovo

J'ai eu un beau week-end dernièrement: c'était le mariage d'une bonne amie à moi en fin de semaine passée. On y est allés, avec mon amoureux, et des amis communs... ça nous a fait un moment retrouvailles en même temps, c'était trop bien!!

Ma peine du dernier post est passée... fallait que ça sorte, c'est tout, et je me rends compte que je viens souvent ici écrire quand je ne me sens pas bien, quand j'ai besoin de "ventiler" un peu.. du coup je dois bien avoir l'air de la fille qui va toujours mal!!

Demain on a rendez-vous chez Ovo. Je ne sais plus trop pourquoi j'avais pris ce rendez-vous... Pour faire le point, je pense. Pour voir si le doc peut me prescrire un truc qui ne me donnera pas des palpitations angoissantes. Pour voir si ça s'est déjà vu, une pause sur la pilule anti-conceptionnelle pour mettre les ovaires au repos. (???) Pour faire le point avec l'homme idéal, et voir si on continue, ou bien si on arrête. J'ai été souvent complètement écoeurée, dernièrement, mais je pense qu'on va continuer quand même un petit peu. (héhé, un peu, je dis bien!)

En même temps, je serai à mon quarantième jour demain... Les deux derniers cycles m'avaient semblé longs, je pense 35 et 37 jours, quelque chose comme ça... Ce mois-ci, je n'ai rien pris, mais alors là, rien du tout. Pas de traitement, pas de teintures ni de tisanes, j'ai boudé les herbes bien comme il faut. Ce qui est bizarre c'est que d'habitude quand j'ai des cycles longs, j'ai cette sensation désagréable que les menstruations arrivent, mais je l'ai durant une bonne semaine et demie... Et là, rien. Y'a pas à dire, en plus j'ai bu, j'ai mangé, j'ai dormi peu et j'ai fêté, et d'habitude à ce moment du mois, ça m'affecte beaucoup plus que ça. Cette fois-ci, niet!
Tant mieux pour moi!!

(Oui bon, je vous épargne la poutine: j'ai fait un test, il était négatif, et si je l'avais simplement fait trop tôt?!)

Voilà! Le reste à suivre demain...
C'est un peu bête, j'ai l'impression que je vais me faire dire que je suis allée chez le doc pour rien, que j'ai un peu perdu (et fait perdre) mon temps (et celui du doc), qu'on va me dire que je n'ai pas fait ce qu'il fallait faire, c'est à dire les essais sous sérophène... Mais bon, il faut que je me "mind" à parler avec clarté et conviction des effets secondaires que j'ai eus la dernière fois... J'ai un peu peur qu'on ne me prenne pas au sérieux et qu'on me dise que c'est dans ma tête, je vous avoue!

Voilà! Le reste à suivre demain...

vendredi 19 août 2011

Méga-full-super-extra-poche

Ai eu un pas pire mois d'août, finalement. Ai décroché de bien des choses.
Ai travaillé sur moi. Ai fait le bilan. Ai mis beaucoup d'efforts pour penser à autre chose. Autre chose que la pma, autre chose que les échecs, autre chose que l'injustice de l'infertilité.
Ai fait preuve de bonne foi, ai mis mes énergies ailleurs, ai focusé sur ce que j'ai de beau et de bon, sur d'autres projets.
Me suis trouvée bien bonne.
Me suis même dit que j'acceptais de plus en plus la pocheté de ma situation d'infertile.
Ai été en vacances, ai vu plein d'enfants mignons et de petites familles cutes un peu partout, et ça m'a même pas dérangée.
Ai même réussi à sourire, à simplement les trouver beaux sans arrière pensée, à être presque normale, quoi.
Me suis félicitée.

Ai appris la grossesse de quelqu'un d'assez proche.
Ai été témoin de l'élan d'enthousiasme de tout le monde pour cette belle nouvelle.
Ai été prise dans mes souvenirs, à l'intérieur... la première grossesse, puis la première fausse couche... puis la deuxième...
D'un seul coup tous mes beaux efforts, tout mon beau progrès vers la paix intérieure sont à l'eau.
Ai eu de la misère à fonctionner aujourd'hui. Je porte mes lunettes fumées en tout temps. C'est plus discret.
Retour à la case départ: demain j'ai un souper de famille, ma belle-soeur est enceinte, j'ai peur d'y aller et de me sentir ultra-bord-du-gouffre, à faire semblant toute la soirée.
Sti que j'ai hâte que toutes mes connaissances soient ménopausées, là...

samedi 30 juillet 2011

Muette...?

Ouaip, on peut dire que j'ai été plutôt silencieuse dernièrement...! Je vous ai lues, par contre :)

C'est que j'ai un peu de difficulté à identifier précisément ce que je vis ces temps-ci... Moi qui ai toujours des mots plein les doigts pour décrire ce qui m'arrive et comment je vis mes trucs... Là, disons, c'est un peu le flou.

Ben premièrement, je suis déçue. Commençons par ça. J'avais espoir dans les médecines douces, j'y croyais. J'avais l'impression qu'une intuition me guidait vers ça, et j'étais toute contente de m'écouter, d'avoir un feeling clair à propos de la direction à prendre, moi qui suis toujours si ambivalente. Et bien, à date, les herbes et les teintures, c'est définitivement pas assez puissant pour mes opk à moi. Ça fait deux cycles longs que je me tape, pas ultra longs comme j'en ai déjà eu auparavant, mais plus longs que les cycles que j'ai eu au naturel au cours de la dernière année. C'est dire si c'est décourageant...

J'ai eu une passe d'écoeurantite aigue de tout ce qui ressemble à une privation. Le régime. Le "pas de sucre, pas d'aliments à indice glycémique élevé, pas de farine blanche, pas de ci, pas de ça"... Je n'étais pas si stricte que ça sur le régime, mais avec toutes les teintures à prendre en plus, les tisanes, les décoctions, les mille et un conseils genre "boire de l'eau chaude citronnée à jeun tous les matins, manger des feuilles d'endives avant chaque repas, faire des cataplasmes de chou sur le bas-ventre"... À un moment donné, j'avais l'impression que ma démarche avec l'herboriste + le régime + l'exercice + les restrictions et les autres conseils, c'était une job à temps plein! Alors vous comprenez, quand un truc fastidieux ne fonctionne pas... Pffffff! Par-dessus bord, les régimes et les chichis aux herbes!!

Je n'ai peut-être pas été assez patiente, peut-être que ça aurait pris 2-3 mois encore avant de faire effet, je ne sais pas... et dans un sens, je me trouve un peu impulsive... Mais en même temps, il y a bien des années déjà que je fais preuve de patience.

J'ai donc eu, ce mois-ci, quelques jours de pseudo "défonce" : j'ai mangé des cochonneries, j'ai arrêté le sport, je suis tombée dans le sucre, et maudit que c'était bon!! C'était rien de bien excessif... juste de manger UNE rotie au n-u-t-e-l-l-a me semblait comme du délire...

J'ai réfléchi. Je me suis rendue compte que tout ça, je ne le faisais pas pour moi. Je le faisais "pour que ça marche", pas pour ma santé à moi. Sans égard pour moi, pour ce que les privations me faisaient vivre. Dans ma tête c'était comme si ça allait de soi: tu veux un bébé, et tu apprends que ça pourrait t'aider de faire tout ça? Eh bien, fais-le, et ne chigne point. Si tu trouves ça dur, si ça te pourrit la vie, ça n'a aucune importance. TU n'as aucune importance, autrement dit...

Voilà. Alors là, je ne sais plus trop quoi faire. Je ne sais plus trop ce que je veux. J'ai recommencé à faire un peu attention à ce que je mange, mais pas dans l'espoir que ça me fasse avoir des cycles normaux ou quoi que ce soit. Juste pour moi. Parce que, quand même, ça fait du bien de soigner sa santé, de perdre des livres en trop, de se trouver belle et de se sentir bien.

J'ai rendez-vous à la clinique à la fin août, pour faire le point. Pour voir si un autre truc que le sérophène pourrait être moins pire côté effets secondaires. Pour savoir aussi si ça pourrait être une bonne idée pour moi de prendre la pilule quelques mois et de laisser mes ovaires se reposer... Ça me donnerait un break en même temps, parce que ces deux derniers cycles, ils ont été longs, et difficiles à passer aussi. Menstruations hyper douloureuses, longues, archi abondantes. SPM interminables.

J'ai lu ça souvent, cette histoire, de reprendre la pilule anti-conceptionnelle pour faire reposer les ovaires... Je ne suis pas médecin, mais ça fait du sens, il me semble. Quand j'ai téléphoné à ma clinique pour parler à une infirmière, elle m'a dit qu'elle n'avait jamais entendu parler de ça... Euh... c'est parce que c'est TOI qui travaille dans une clinique de fertilité, là!!! Est-ce que je peux vraiment être plus informée qu'une fille qui fait ça à longueur de journée, ou bien ce que j'ai lu c'est vraiment n'importe quoi? Savez-vous quelque chose sur la question?

J'essaie d'attendre mon rendez-vous pour faire le point. (C'est difficile, vous en conviendrez!) Je n'ai jamais été super chaude à l'idée de l'insémination ou de la fiv... simple lâcheté personnelle, ou peut-être, simple conscience de mes limites: j'en ai déjà assez de tout ça. Je suis tannée, ça me fatigue, ça m'use, j'ai envie de passer à autre chose, je le sens de plus en plus. Il aurait fallu que j'étire moins mes démarches, que j'essaie des inséminations plus tôt dans le processus, que je "clanche" plus rapidement tous mes examens et mes essais... Mais je n'étais pas capable. Je n'arrive pas, moi à me taper plein de cycles médicamentés d'affilée, je trouve ça trop dur, et sur le corps, et sur le moral. Je suis peut-être un peu petite nature, un peu plaignarde, un peu fragile, mais tant pis, c'est ça qui est ça, et il est grand temps que je m'assume. Et voilà, on a pris notre temps, on a pris des breaks, le temps passe et ça use...et là, le moment se rapproche ou on va devoir trancher: soit on persiste encore, soit on arrête, on se dit qu'on a bien essayé, que ce n'est pas grave, et qu'on adoptera dans quelques années, c'est tout. Une partie de moi voudrait bien tout de suite trancher, et me dire "tant pis, allons-y pour l'adoption". Des gens me disent "Mais pourquoi vous n'adoptez pas tout en continuant d'essayer??" (oui oui, bien sûr avec toujours la fameuse arrière-pensée qu'une fois l'adoption réglée, je tomberais inévitablement enceinte, c'est bien connu...)... Mais pour moi ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. C'est un enfer, vivre un cycle naturel avec ces foutus problèmes d'ovaires. Chaque SPM est un cauchemar psychologique, chaque attente m'épuise, chaque menstruation est pénible à souhaits physiquement... et ça fait trop d'année que j'ai l'impression de subir mon corps 4 semaines sur 5, contrairement à quand je prenais la pilule. Ça fait plus de 10 ans que j'ai arrêté la pilule contraceptive, et je me souviens, même au tout début, à chaque mois je me disais que ça n'avait aucun bon sens, que je n'allais pas être capable de vivre ça mois après moi, que j'allais finir par flancher et reprendre la pilule... Surtout que j'avais arrêté de la prendre carrément par idéologie granole du genre "j'veux pas prendre de vilaines pilules..." !

Eh bien voilà! C'est pour ça que pour moi, il ne sera probablement pas question d'adopter tout en laissant aller la nature, au cas ou ça marcherait en miracle... Si on tranche et qu'on décide d'adopter, la pilule, vous pouvez être certaine que je vais la reprendre, et me payer quelques années de menstruations légères et d'humeur égale. Je me le mériterais bien, il me semble!!

Tout ça rend la décision lourde, chargée, importante. On en parle un peu, on ne sait pas trop, on sent qu'on approche du moment ou on va décider vraiment. De mon côté, je me rends compte que le deuil d'un potentiel enfant biologique, et le deuil de la grossesse surtout, ne sont pas si faciles... alors j'hésite. Une journée je me dis que je m'en fous, que rien ne vaut que je me rende la vie pénible à vouloir à tout prix tomber enceinte... qu'on n'a qu'une vie à vivre, et que j'ai déjà bien assez donné dans la volonté, les échecs, les montagnes russes...
Et le lendemain, je ne sais plus, je ne me sens plus prête à abandonner l'idée de vivre enfin cette grossesse, je me dis que je pourrais regretter de ne pas avoir TOUT essayé...
Et puis encore d'un autre côté, je me réponds qu'on n'a jamais tout essayé... il reste toujours un truc de plus, une tentative supplémentaire qu'on peut faire...

Et puis, est-ce que je veux des enfants au point de vouloir tout faire pour en avoir? Je ne sais même pas!!

Vous voyez: j'ai été muette ici depuis quelques semaines, mais on ouvre la porte, et hop! c'est l'interminable charabia qui repart!! ;-)

Pour le moment, je ne sais pas quoi penser, mais je me dis que ça se placera sûrement. A un moment donné, ça me semblera évident. Et puis on va voir ce que la doc va me dire à la fin août... En attendant, je travaille, je chante, je profite un peu de l'été, je me prépare une belle rentrée sur mesure. Mais ça, j'y reviendrai :-)

Voilà. J'en avais pas mal à dire, finalement... !




dimanche 10 juillet 2011

Outrée!!!!

Salut!

(oui oui, je suis de retour!)

(oui oui, j'ai eu de belles vacances, mais pas assez longtemps!! j'y reviendrai!)

Je ne m'en viens pas vous écrire mes récits de vacances, mais simplement faire une petite montée de lait sur quelque chose que je viens d'entendre à la télé, à l'instant...

C-l-e-a-r-b-l-u-e annonce un test d'ovulation numérique dans une pub télé, et ma foi, je rêve: dans la pub ils disent: augmentez vos chances de concevoir NATURELLEMENT. Avec une petite emphase sur le mot naturellement, comme si un test d'ovulation était une alternative aux façons de concevoir "non-naturelles". Comme si on était des nunuches qui se garrochent sur la pma et les façons "non-naturelles" de concevoir, sans même avoir d'abord essayé de concevoir naturellement, sans même avoir pensé "tiens, c'est vrai, je pourrais essayer de repérer mon ovulation!"

Moi j'me lançais dans la fiv, tiens, comme ça, par pur plaisir et impatience d'acheter des suces et des pyjamas roses ou bleus... j'avais pas pensé qu'au lieu de tout ça, je pouvais utiliser un test d'ovulation et augmenter mes chances de concevoir NATURELLEMENT!!

Ah là là... qu'ils aillent tous au diable!!! pfff!!

mercredi 29 juin 2011

Adios

Yé souis enfin en vacances!
Je pars à l'instant pour ma semaine de camping, il fait un temps moche, mais je m'en fous!
Je venais vous souhaiter bonne semaine...

D'habitude je viens vous lire chaque jour... Je lirai tout à mon retour, promis! :-)

xx

mercredi 22 juin 2011

Camping

Ouhhhh, ça sent les vacances, les amies!

J'arrive tout juste du magasin, j'ai trouvé une tente, des tapis de sol, une petite glacière: la semaine prochaine, c'est congé pour de vrai, et on a décidé qu'on partait une semaine en camping en gaspésie :-)

Oui bon, la gaspésie, c'est accessoire: on part sur un nowhere en direction de la gaspésie, mais on verra bien ou notre semaine nous mènera! J'adooooore quand c'est pas trop planifié...

Bien hâte au décrochage total :-)




samedi 11 juin 2011

Euréka - Jour 1

Hier, rendez-vous chez mon herboriste-thérapeute...

Après que je lui ait parlé de mes symptômes de fatigue, de lourdeur, d'irritabilité, de découragement... bref de spm et de congestion de cycle qui ne veut pas commencer, elle a fait quelques changements à mon mélange personnalisé de teintures - infusions - etc.

Mais elle m'a aussi aidée à cibler ce qui semble y avoir plus creux, plus loin derrière ce status quo, cette stagnation physique qui se produit quand je passe tout plein de jours à avoir la sensation que les règles sont presque là, mais que rien ne bouge...

C'est con, c'est tellement con que je me trouve presque niaiseuse de le dire:
Chu pas capable de dire non.

Je m'explique: Comme bien d'autres, je veux plaire, ou plutôt je ne veux pas déplaire, décevoir, blesser les autres... Qui plus est, je suis travailleuse autonome, alors j'ai comme mille fois par semaine des occasions de dire oui ou non, d'accepter un contrat, d'acquiescer à n'importe quelle demande, parce que après tout, "ce s'rait dont le fun de faire ci ou ça"...

Mais voilà le problème: moi je carbure à la spontanéité. Aux journées de vrai congé, quand il n'y a absolument rien de prévu à l'horaire... Pas de lavage, pas de ménage, pas de courses à faire, juste de l'imprévu. C'est là que je me sens bien, c'est là que je me sens vivante, que j'ai l'impression de prendre soin de moi. Je déteste que les activités soient trop planifiées.

Et dernièrement, ben voilà, des journées comme ça, je n'en ai jamais. Ou si peu. Je dis oui à gauche et à droite, sans prendre mon bonheur en considération. Je me retrouve avec un horaire pas si épouvantable que ça, mais pour moi, il l'est, juste parce que tout est toujours prévu, et ça me tue. (oui bon, le mot est grand un peu, mais ça rime :)

Hier, quand j'ai parlé de tout ça avec l'herboriste, c'est drôle, je n'avais pas vraiment l'impression de prendre conscience de quelque chose d'important, de grand , ni de nouveau. Je l'sais bien, que depuis toujours, j'ai de la misère à dire non... comme tant d'autres personnes.


***


Aujourd'hui, c'est samedi.
D'habitude, j'ai mon lundi et mon vendredi de "congé" (comprendre: jours prévus pour faire les courses et faire du travail sur l'ordi à la maison en prévision de mes journées de "vrai" travail, c'est à dire celles avec de vrais rendez-vous...).

Mais la fin de semaine dernière, je n'ai pas eu ni mon vendredi, ni mon samedi, répétitions et spectacle de fin d'année oblige. J'ai donc utilisé mon dimanche pour vaquer aux occupations prévues le vendredi... et lundi, j'ai aussi eu une répétition de fin d'année ajoutée à mon horaire habituel, de même que mardi, et puis hier, vendredi, j'ai aussi eu un truc qui m'a pris ma journée prévue "pour moi". Vous voyez, ça n'arrête pas...

Aujourd'hui, donc, samedi, j'avais une activité de type "loisir" de prévue. C'était prévu depuis longtemps, mais finalement j'ai annulé ma participation... Ben je vous jure, ça m'a pris tout mon petit change, et puis après je me sentais hypercoupable... Pendant un petit moment.

Puis, je me suis détendue... et j'ai accepté de prendre toute la journée juste pour moi, pour me reposer... j'ai fait une longue sieste, écouté une série télé... je fais la patate, comme on dit.

Ben les règles se sont pointées :-)

Le jour ou je me dis "Bon, ça va faire, c'est fini d'être fine pour les autres, astheure je m'occupe de moi en priorité", ça débloque...

Est-ce que j'ai le droit de prendre ça comme un signe que j'ai mis le doigt sur quelque chose?


***

mercredi 8 juin 2011

Cycle de Schnoutte

Ben voilà. J'ai trouvé des tests de grossesse au dollarama, j'avais lu à propos de ces tests sur des forums, ou peut-être sur vos blogues...

Vous vous doutez bien que mon post ne s'intitulerait pas "Cycle de Schnoutte" si le résultat avait été positif...

Conclusion: à J-37, avec un genre de spm qui dure depuis déjà depuis une bonne semaine, si ce n'est plus, je pense que j'ai le droit de déclarer que ce cycle, c'est d'la m****.

J'ai le caquet bas, comme on dit. Bah, je m'attendais pas vraiment à ce que ce soit positif... c'est pas vraiment ça qui me nivelle le moral vers le bas. C'est plus que j'avais comme oublié à quoi ça ressemblait, un cycle long. Ça faisait longtemps que je n'en avais pas eu, je m'en rends compte maintenant. J'avais oublié que c'était si dur... de se sentir mal jour après jour, d'attendre, de vivre chaque jour l'échec du "traitement". Je sais pas pourquoi, mais j'avais vraiment l'impression que les teintures que je prends me donneraient déjà des cycles qui ont de l'allure. En plus j'ai fait full de sport ce mois-ci, pffff... Je pensais que j'avais fait suffisamment d'efforts. Ben non, ça a l'air que non.

Le pire dans tout ça, c'est que évidemment, tout ça me pète dans la figure en plein au moment ou je me sens le plus mal: pas le choix, spm oblige. Spm qui s'éternise, durant lequel je me sens inévitablement folle à lier, désagréable, en colère, braillarde, grosse, moche, conne, inintéressante à tous les points de vue. Un échec sur deux pattes. Je vous dis, je ne me supporte pas du tout dans ce temps-là, et je fais des efforts surhumains pour sortir de ma caverne et vaquer à mes occupations. Parce que je vous dit, je passerais volontiers mes journées chez-moi avec un sac de papier sur la tête. A pleurer pour rien.

Vendredi, j'aurai mon 2e rendez-vous avec mon herboriste. Je compte bien lui parler de ce problème. Et du fait que je me suis retrouvée avec un cycle long ce coup-ci. Bien hâte de voir ce qu'elle va pouvoir me dire... c'est con, je me demande si j'ai bien fait de quitter les médicaments "traditionnels". Je sais pourtant bien que la médecine douce ne peut pas nécessairement fonctionner comme ça, rapidement, du premier coup, et je me trouve bien impatiente, mais c'est pourtant ça que j'aurais voulu. Que ça marche, tout de suite. Que j'aie au moins un beau cycle court pour me valider dans ma décision.

Là, voilà, je suis confrontée au fait que j'ai pris cette décision en premier lieu pour mon bien être à moi, parce que je paniquais à l'idée que les médicaments traditionnels me scrappent ma santé et mon bien-être... Je pensais que l'efficacité de la chose était rendue presque secondaire pour moi. Je pensais que j'avais un peu abandonné l'idée de "tout faire pour avoir un bébé".

Mais là, ostie (j'm'en permets un... maudit ça fait du bien!), c'est le printemps, ma belle-soeur est enceinte, y'a des poussettes partout, j'aurais tellement aimé profiter de mes vacances pour avoir une bedaine et vivre un petit moment de grâce, pour une fois... et me voilà revenue à la case départ. Cet été, la seule bedaine que je vais avoir, c'est celle que j'ai parce que j'suis un brin toutoune en maillot...

Ça fait 4 ans et 5 mois que ça dure.
Est-ce qu'on s'en sort un jour???

***

Petit point positif dans tout ça: au moins, j'ai trouvé ces foutus tests au magasin du dollar... Ne riez pas!! Ça semble con, mais pour moi, je sens que ça va faire une différence. Je vais me permettre d'en utiliser tant que je veux sans me priver, et qui sait, lors de d'autres cycles long, je n'attendrai sûrement pas jusqu'au jour 37 pour me faire une raison...

mardi 7 juin 2011

Rien à voir

Je me suis acheté ma nouvelle guitare :-))

Mon année d'enseignement tire à sa fin, j'ai déjà terminé quelques-unes de mes activités, et je passe progressivement, comme la télé, à l'horaire d'été... Ça fait du bien!

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes (ou presque), dernièrement.
Mais.

Mais: j'ai comme une sensibilité exagérée aux menus détails qui est revenue, j'sais pas pourquoi.

Je change de caisse au supermarché quand une femme enceinte attend devant moi en se flattant un peu trop la bedaine.
Je me sens un peu trop seule dans mon coin quand d'autres parlent d'enfants et de maternité.
Je déteste que les gens soient surpris de me voir me priver d'un bonbon ou d'une sucrerie, parce que j'ai pas envie d'expliquer que mes ovaires sont allergiques au sucre.
C'est le printemps, y'a des poussettes partout, et même si je ne les ai jamais regardé réellement avec sérénité, ben... il me semble que dernièrement, j'avais réussi à passer un peu à autre chose. A arrêter de m'en faire. A me faire croire que ça ne me faisais rien.

Tout ce qui a trait de près ou de loin aux bébés, aux enfants, à la grossesse, aux mères, à la famille en général, au supposé "miracle de la vie", me donne des boutons. Me heurte malgré moi...

Ça ne doit pas avoir rapport avec le fait que je suis au jour 36 , ni avec le fait que je m'attendais à un cycle de genre 28 jours... ni avec le fait que finalement, ce cycle-ci, je pensais avoir ovulé en fin de compte... Ça n'a rien à voir non plus avec le fait que depuis genre 10 jours, je me dis que ça pourrait avoir marché naturellement ce mois-ci, que peut-être les plantes auront fait un miracle pour moi...

Rien à voir avec l'impression que j'ai d'être en spm depuis plus d'une semaine...
Maudit!

Pas osé faire de test jusqu'à présent. Ai trop souvent eu des cycles de 60 jours pour oser croire à quoi que ce soit avant 6 mois sans règles, je pense. Et puis j'ai zéro, mais alors là zéro symptôme... mais évidemment, je ne peux m'empêcher de me dire "et si?" quand même...

mardi 24 mai 2011

$ourire aux lèvres :-)

Petite anecdote chouette:

J'ai des kystes sur la tête. (Oui, bon, c'est pas ça l'anecdote chouette, mais lisez la suite, vous allez voir, ça viendra..:) C'est de famille... ma mère et ma tante en ont aussi, ma grand-mère maternelle en avait, et périodiquement, je me tanne et je vais en faire enlever quelques-uns. J'aime croire que c'est à cause d'un débordement de quelque chose de positif (genre: intelligence, créativité... mais pas de bosse des maths, ça c'est certain!!)

Bref, je suis due pour aller me faire enlever ça, et ce matin, bien décidée, je me mets à la recherche de mon petit papier de prescription du médecin afin de pouvoir prendre rendez-vous en chirurgie. J'ai la vague souvenance d'avoir mis ce papier avec les papiers d'infertilité, dans la tite pochette qu'on nous remet à la clinique... Voilà pourquoi je procrastine depuis un bon moment pour prendre ce rendez-vous: pas envie de remuer ces papiers.

J'ouvre la pochette, je trouve un motton de papiers divers... Ça me fait drôle, ça me rappelle des trucs... Tiens, la première écho de contrôle... les directives données par l'infirmière au sujet de la stimulation hormonale...

Tiens, le papier que je cherchais. J'espère qu'il est encore valide.

Ah ben... une enveloppe brune de l'assurance-maladie... Que j'ouvre pour voir ce qu'elle contient.

82$ !!!!!!

Dur à croire: moi qui ne roule pas nécessairement sur l'or, j'ai un jour égaré 82$ sans m'en rendre compte... je devais avoir l'esprit à la tristesse ou les hormones dans le tapis...!
Et voilà, je suis récompensée pour j'sais-pas-quoi, mais ce matin j'ai l'impression toute conne d'avoir gagné quelque chose contre la pma. Elle m'a donné de l'argent, c'est déjà ça! Hahaha!

J'ai une petite guitare vraiment chouette en vue, que je suis sensée m'acheter bientôt. Un petit cadeau de fin d'année. Ça m'aidera à la payer :))))

mercredi 18 mai 2011

Brièvement...

Ça ne va pas trop mal - stop
Ai repris le joggin - stop
Trouve la diète plus difficile que l'an dernier - stop
Ai commencé à prendre des cours de claquette - stop - j'adore! - stop
Suis toujours sur les gouttes et les tisanes - stop - j'ai pas vraiment réussi à "dépister" mon ovu ce mois-ci - stop
A défaut d'être maman pour le moment, je serai encore matante - stop - eh oui, une autre grossesse dans la famille... - stop

Je compose de nouvelles chansons ces jours-ci - stop - j'ai hâte que ça sorte de mon petit chez-moi et que vous puissiez en entendre des extraits - stop - Pour le moment, c'est sur papier et dans ma tête - stop

Bientôt l'été, bientôt le vélo, déjà les BBQ ont commencé - stop - Bientôt la baignade - stop - Est-ce que je vous ai dit que j'adore l'été? - stop

C'est à peu près ça - stop - Je continue de vous suivre sur vos blogs... - bises - stop xx

dimanche 8 mai 2011

Fête des mères...

Quelle journée douloureuse...
Partout, sur facebook, à la télé, dans les magasins, que des "Bonne fête des mères" partout partout...

On devrait s'inventer une journée parallèle ou on pourrait se souhaiter quelque chose, nous aussi... mais quoi? Bonne fête des looseuses? Bonne fête des essayeuses d'être mère?

Des suggestions?

Cela dit, bonne fête des mères à celles qui ont réussi, il n'y a bien qu'à vous et à ma propre maman que j'ai envie de souhaiter bonne fête aujourd'hui. Bonne fête à nous d'avoir tant essayé, d'avoir presque réussi, d'encore être sur la chaise longue de l'attente...

***

Je continue mes teintures et tisanes et compagnie. On est déjà au jour 6...

J'ai décidé de dire au moins grand nombre de personnes possible qu'on essaie quelque chose d'autre, qu'on vire dans la médecine douce. Il y a déjà trop de gens qui sont au courant... Et ça m'énerve. Ça m'énerve, ça m'énerve, ça m'énerve!!!!! J'en peux plus de me faire dire "Pis?? Tes hormones???" comme si c'était aussi léger que "Pis??? ton nouveau char???", j'en peux plus de me faire parler de ça à la légère, comme si c'était rigolo d'essayer année après année, j'en peux plus qu'on me parle de la cousine de la fesse gauche pour qui ça a marché grâce à ci, ou à ça, as-tu songé à essayer l'acupuncture?

Je m'excuse pour ce billet redondant, ce n'est pas la première fois que j'en parle, mais que voulez-vous, ça revient, ça colle, et je ne m'y fais pas, à ces commentaires disgracieux. C'est comme si les gens n'avaient pas idée du fait que ce soit un sujet délicat. Qu'on n'aborde pas ça comme ça, en groupe, en rigolant. Chu tannée, là, tellement tannée de ça!!!

Donc on a décidé d'essayer de faire un bout dans le secret. De dire à qui voudra l'entendre qu'on arrête les traitements, c'est tout. Je mentirai, et on verra bien. J'ai bien hâte de pouvoir garder pour moi ce qui se passe dans mon entrejambe!

(oui bon, on s'entend, vous, c'est pas pareil... vous serez dans le secret, évidemment!)

lundi 2 mai 2011

Le jour et la nuit

Ça ne me donnera peut-être pas un bébé... on sait pas, en fait... de toute façon je me dis que même pour les résultats des traitements conventionnels, on ne peut pas savoir... C'est mon côté Thomas: tant que je n'ai pas vu, je ne crois qu'à moitié :-)

MAIS, parce qu'il y a un mais, c'est quand même la nuit et le jour. J'ai commencé hier à prendre mes gouttes et mes tisanes, et aussi à suivre les autres conseils de mon herboriste. Et sans dire que je me sens tout à coup merveilleusement mieux physiquement (faudrait pas crier au miracle, quand même), eh ben... psychologiquement, c'est la joie. Chaque fois que je prenais un comprimé, j'avais l'impression sournoise de m'auto-détruire la santé, c'est peut-être un peu extrême ou parano comme attitude, mais on aurait dit que je n'y pouvais rien... Et là, chaque truc que je prends me plaît, me donne l'impression que je me fais du bien, que je suis gentille avec mon corps qui, ma foi, a bien besoin de gentillesse.. :-)

Le test ultime, ça prendra un bout de temps avant de pouvoir le faire, c'est-à-dire: est-ce que les plantes vont me permettre d'avoir des cycles qui ont du bon sens? Je pense qu'il faudra attendre quelques mois avant de pouvoir le vérifier.

Là je suis au jour 32, et depuis 2-3 jours je suis d'une maladresse à n'en plus finir, alors je les attends d'une minute à l'autre, les vilaines...


samedi 30 avril 2011

Merci :-)

Merci les filles, vos commentaires à mon annonce de non-traitement m'ont fait le plus grand bien!

Ou je pourrais plutôt dire: mon annonce de traitement nouveau genre de type "santé-naturelle-par-les-plantes"...

Vendredi je suis allée à ma première consultation avec la naturopathe-herboriste dont je vous avais parlée. J'ai des teintures-mères à prendre, et une tisane à la tourbe que je viens d'aller chercher, un mélange de toutes sortes de bonnes choses sensées me revigorer le foie et aider à stabiliser mes hormones... enfin, j'ai pas tout retenu, mais sur le coup, je l'ai beaucoup aimée, je me suis sentie en confiance, et tout ce qu'elle m'a dit me semblait très sensé. Donc j'embarque, et j'essaie!

Cette nuit, étrangement, j'ai rêvé que j'étais enceinte de jumeaux, et que je pouvais sentir leurs petits coeurs battre juste en posant le bout des doigts sur mon bedon. Ça avait l'air tellement vrai!

Du coup en me réveillant je me suis rendue compte que je disais adieu pour de bon à la possibilité d'avoir des jumeaux-ou-jumelles-de-pma... Tant pis, ou tant mieux, je sais pas trop!! Pour le moment, toujours satisfaite de mon nouveau choix. Je m'assume, et c'est fou, j'ai l'impression que c'est la première fois de ma vie que j'assume autant un choix.

(Oui bon, j'ai pas commencé à prendre les mixtures encore... je me laissais le temps de tout trouver dans les bonnes boutiques, et d'avoir quelques jours sans rien, ni comprimé, ni metformin... ni mixture bio-équitable :-)

Je devrais commencer ça demain. Je vous tient au courant! :-)


mardi 26 avril 2011

Intuitions

Eh bien, si on peut dire, ça réussit, cette résolution.

J'ai beaucoup réfléchi, depuis mon dernier billet. Je me suis pratiquée à m'écouter, oui oui oui!
Par rapport à plein d'aspects de ma vie, bien sûr, pour commencer. Des petites choses. Puis d'autres plus grandes...

Oui bon, on ne devient pas un moine passé maître dans l'art de la sagesse en quelques jours de pratique et de questionnements, mais quand même, la pratique, ça fait du bien. Et ce n'est pas comme si j'en étais à mes toutes premières armes non plus :-)

***

Avec un peu de chance, quand je m'écoute, ou plutôt quand j'écoute la petite voix qui chuchote à l'intérieur de moi (va savoir, c'est qui, celle-là?? :-) , j'entends des trucs. J'ai des idées, des flashs, des intuitions, et je me rends compte que finalement, je suis capable d'avoir des antennes plutôt efficaces.

Là ou souvent ça se gâte, pour moi, c'est après. Après quand il faut reconnaître qu'une intuition en est bien une. Quand il faut agir, et faire un choix en fonction de soi. J'ai souvent tendance à minimiser les intuitions qui me passent par la tête, ou plutôt par le coeur... À me dire que "ce n'est sûrement qu'une lubie, ça va me passer, je m'invente des trucs, etc.".

Des fois je me dis, je serais folle que je ne me traiterais pas autrement...

***

Eh bien, ça va changer. Et ça va changer tu-suite.

Les traitements, c'est pas pour moi. Je ne suis pas heureuse là-dedans, bien sûr dernièrement il y a eu mon épisode d'effets secondaires intenses avec le sérophène... mais il y a plus. Que voulez-vous, je pense que je suis une "granole" dans l'âme. Le régime alimentaire, j'y crois. L'exercice physique, j'y crois aussi, et en plus, j'aime ça. Les médecines douces, ça m'a toujours attirée. Les pilules, j'ai toujours détesté.

Vous allez me trouver intense, peut-être, mais au départ, il y a très longtemps, j'ai décidé d'arrêter la pilule contraceptive par pure idéologie anti-pilule. Il m'a fallu énormément de détermination pour réussir à arrêter la pilule, parce qu'à chaque mois, c'était un calvaire de douleurs menstruelles, et j'avais toujours l'impression que je ne tiendrais pas le coup et que j'allais recommencer ce truc, par simple ras-le-bol de souffrir... Et maintenant, quand je prends ces foutus comprimés, vraiment, je ne me sens pas bien, pas seulement physiquement, mais psychologiquement... j'ai l'impression d'aller à l'encontre de moi-même, de mes principes, de mes idéaux...

Le chum idéal et moi, on a décidé que pour nous, ça ne valait plus la peine de se pourrir la vie avec ça. On se dit: "Qu'est-ce qui peut arriver de pire? Que ça ne marche jamais et qu'on n'ait pas d'enfant? Ça ne sera pas pire que maintenant... après tout, d'enfant, on n'en a pas, et on vit quand même..." L'adoption tardive revient de plus en plus à l'ordre du jour, et la nécessité pour moi de prendre ma santé en main aussi.

Cela dit j'espère que vous comprendrez que tout ça, ce n'est que mon choix à moi... et que je ne porte aucun jugement sur les choix de celles qui poursuivent les pilules, les rendez-vous, les piqûres et toutes les autres procédures qui viennent avec. Si ça se trouve, je vous envie, les filles... je n'ai pas votre endurance.

Je n'ai plus envie que ma vie ressemble à une lutte. J'ai envie de me faire plaisir, d'explorer ce qui m'attire dans les médecines plus douces et plus traditionnelles, d'exprimer ce qu'il y a comme élan à l'intérieur de moi. Parce qu'en-dedans de moi, ça crie fort fort que je me gourre en m'acharnant sur le chemin de la pma.

Vendredi matin, j'ai rendez-vous avec une thérapeute-naturopathe-herboriste. J'ai hâte de voir ce qui va ressortir de cette rencontre. J'ai encore un petit espoir tout mince que ça fonctionne pour moi dans cette voie-là. Après tout, à ma première FC, j'étais tout de même tombée enceinte naturellement... Alors voilà, il est tout mince, l'espoir, mais il est là. Et si jamais ça devait ne pas fonctionner, je me dis que j'aurai au moins amélioré mon état de santé général dans le parcours... Déjà, que je m'écoute, moi, c'est quand même quelque chose. Autrement dit, quoi qu'il arrive, je me sens un p'tit peu gagnante.

... ça fait changement ;-)

mercredi 13 avril 2011

Histoire de gâteau

Quand j'étais petite et que c'était mon anniversaire, j'avais toujours de beaux gâteaux d'anniversaire... Toujours le même gâteau d'anniversaire, en fait. Toujours le même, mais un bon.

Un bon pour ma mère. Qui aimait le gâteau Moka :-)

Petite, moi, je ne m'en faisais pas avec ça... Du gâteau, quand on a 5 ou 6 ans, n'importe lequel, c'est toujours bon, et plus y'a de crémage, mieux c'est.

Or, voilà: un jour j'ai grandi un peu... puis un peu plus... et puis j'ai réalisé que...

J'aime. Pas. Le. Gâteau. Moka.
Bon.

Et puis tiens, finalement, à bien y penser, je n'ai jamais vraiment aimé ça... Comment dire... Même petite, j'avais cette faculté, étonnante pour une petite si je me fie aux enfants que je connais, de savoir dire "Miam miam, merci, c'est bon, j'en prendrais un 2e morceau", même quand à l'intérieur de moi ça disait plutôt "Bof, il est moyen, ton gâteau..."

Si on résume, j'ai donc passé quelques années à manger du gâteau Moka à mon anniversaire, sans en raffoler, mais sans m'en faire trop avec ça. Puis ensuite, quelques années durant lesquelles je me disais que non, vraiment, je n'aimais pas ça... Et pire encore: quelques années, je dis bien années, avant de seulement oser dire "Tsé, maman, le gâteau Moka... borf... j'aime pas vraiment..."

Pauvre ma-mère, elle n'en avait tellement aucune idée!!!

C'est pendant un temps devenu un genre de blague familiale: le fameux Moka de mes anniversaires, auquel j'ai bien dû avoir droit durant 10 ans avant de me décider à dire que je n'aimais pas ça, parce qu'après tout on peut bien être un brin difficile quand c'est notre anniversaire. :-)

Il y a les enfants qui font une méga-crise pour ne pas manger du brocoli.
Et il y a moi.
Moi, qui, encore maintenant, ai de la difficulté parfois à juste savoir ce que moi, j'aime, ce que moi, je veux, ce à quoi moi, j'aspire...

Et quand je me perds dans de grandes questions pseudo-existentielles, du genre :"Quel est le but de ma vie?", "Quelle est la bonne voie pour que j'aie le privilège de m'épanouir et de sentir que je m'accomplis dans la vie?", et j'en passe... Quand je me perds là-dedans, donc, l'anecdote du gâteau Moka revient toujours me faire sourire...

Du genre: "Eille la grande, commence donc par savoir c'que t'aimes manger ou pas, on se penchera sur les grandes décisions quand tu te seras pratiquée à en prendre des petites... "

;-)
C'est là que j'en suis. À réapprendre à m'écouter, encore. Y'est jamais trop tard, faut croire.
A m'écouter, puis à me dire ensuite.

***

Mmmh, du gâteau au chocolat.... ;-)

lundi 4 avril 2011

Non mais je rêve...

Merde.
Vous vous souvenez, lors du dernier cycle d'essai avec le sérophène? Moi, + plein d'effets secondaires bizarres? Nervosité, angoisse, agitation, palpitations, souffle court? Pseudo-crises-de-panique?

Tout ça concordait avec le début de mon gros contrat, lequel me stressait énormément... Peur de ne pas y arriver... Alors bon, les symptômes, que je me suis dit, étaient sans doute amplifiés par le stress que je vivais par rapport à ce contrat...

Eh bien. Aujourd'hui. Rebelote.

J'ai pris ma première dose de sérophène hier soir. Dans la nuit, je me suis réveillée toute nerveuse, le coeur battant vite et fort, essoufflée. J'ai mis des heures à me calmer, à contrôler ma respiration et à me rendormir. Ce matin: même chose. A un moment, je me suis mise à m'angoisser, j'essayais de prendre de grandes respirations pour "me calmer", ou plutôt calmer ce corps qui fait des siennes, et ça ne marchait pas... Panique. C'est trop bizarre de ne pas se sentir nerveuse dans sa tête, mais de sentir le corps qui s'emballe tout seul...

Tout ça, la dernière fois, c'était donc bel et bien des effets du sérophène. Même si l'infirmière chez Ovo a eu l'air de me prendre pour une extra-terrestre quand je lui en ai parlé. Si Gogole dit que ça fait partie des effets secondaires, c'est que c'est vrai! :-))

Alors voilà qu'on se retrouve le bec à l'eau... Aujourd'hui ça nous a fait peur, ces effets inquiétants, le chum idéal m'a dit qu'il préférerait que j'arrête le sérophène. Moi aussi; ça tombe bien.

Mais bec à l'eau quand même. On est dans un grand "Now what??". J'ai tout de même quelques options en banque... autre chose à essayer, peut-être, un rendez-vous à prendre avec la doc pour faire le point, aussi. Entre temps, go go go le régime sans sucre, et le sport pour me défouler de tout le reste...

***

Sinon, mis à part ça, je suis moi-même dans un encore plus grand "Now what?"... Maintenant mon contrat terminé, je me repose, je fais le ménage... oui oui, je me suis même vernis les ongles d'orteil en plein après-midi, c'est dire combien j'ai le temps de penser à moi!! Sur le coup, ça a fait du bien, de décompresser, de retrouver le contrôle de ma maison, si je puis dire... D'avoir du temps... Mais là, voilà déjà que je commence à m'emmerder, que je commence à me sentir coupable de ne pas être très productive, que je commence à me poser de grandes questions sur ou s'en va ma vie... C'était à prévoir; quelle drôle de moineau je fais, à m'imaginer que je vais réussir à ne rien faire en toute sérénité pendant des semaines!!!!

Avoir du temps, oui, je veux bien... mais du temps pour quoi?

J'ai des projets personnels, bien sûr, que j'aimerais bien mettre de l'avant un jour, mais pour l'instant, je suis incapable de m'acharner sur quoi que ce soit. La créativité, ça ne se provoque pas, et pour le moment, on dirait que le puits est vide...

Je suppose qu'il faut juste attendre... soit attendre le bon moment, ou alors attendre que la bonne idée fasse toute seule son chemin...

Des idées?


dimanche 3 avril 2011

Se décider...


C'est drôle ce qui se passe. C'est drôle comment les choses avancent des fois...

Hier, j'ai vu une amie à moi, une femme que j'aime beaucoup. Qui un jour s'est sortie d'une grave et étrange maladie, à force de thérapie et de travail sur elle-même.

Me voyez-vous venir?

Chaque fois que ce sujet-là est abordé, évidemment, je songe à mon truc, à mes ovaires. Et si c'était dans la tête? Et si, au tout départ, ma surproduction de testostérone était une façon de mon corps de... me parler?

Ce n'est pas la première fois que j'y pense. Je me suis questionnée souvent, j'ai émis mille et une hypothèses, toutes bien plausibles évidemment, sur le grand pourquoi... Pourquoi j'ai ça, moi, ces ovaires dysfonctionnels là?

Parce que j'ai un jour voulu être un p'tit garçon quand j'étais petite?
Parce que j'admirais la force de caractère des garçons alors que je n'étais qu'une p'tite fille fine et douce qui ne disait jamais rien?
Parce que quand j'étais ado, j'étais absolument incapable de m'imaginer en femme ou en maman?
Parce que je n'aimais pas les poupées et que j'aimais mieux les animaux?
Parce que j'ai longtemps eu une peur bleue de tomber enceinte?
Et puis ce serait quoi le message? C'est quoi cette testostérone qui ne devrait pas être là? De la colère réprimée? De l'affirmation de soi mal placée? De l'auto-sabotage pour quelque raison obscure?

***

Longtemps avant que j'en sois aux essais bébé, un pseudo-guérisseur-ésotérique m'avait déjà dit qu'il sentait que j'avais un blocage dans mon énergie sexuelle. J'avais été hyper traumatisée d'entendre ça, et j'avais paranoïé durant quelques jours sur le fait que j'avais peut-être été agressée et que je ne m'en souvenais pas. N'importe quoi.

Un peu plus tard, mais toujours avant que j'en sois aux essais bébé, une autre personne, que j'aimais bien, mais tout aussi ésotérique je dois l'admettre :-) , m'avait dit qu'il y avait une cassure dans ma féminité. Je m'étais dit que ce n'était pas bien bien dur à voir: à ce moment-là j'étais vraiment du genre pas arrangée, pas coiffée, un peu tomboy sur les bords, comme on dit. Pourquoi, je sais pas. J'ai toujours été comme ça. Il me semble que je n'ai jamais été une "vraie-tite-fille", qui trippe sur les princesses et les robes roses. Pourquoi: sais pas.

***

Hier, en revenant de mon rendez-vous avec mon amie, tout ça me tournait dans le cibouleau... et plus tard dans la soirée est arrivé ce qui arrive toujours quand je pense à toutes ces hypothèses de "c'est dans la tête" : je me suis étourdie moi-même. J'arrive toujours à cette impression qu'au fond, JE VOUDRAIS BIEN que ce soit dans ma tête. Je voudrais bien trouver une cause psychologique à tout ça. Me semble que ce serait pratique... on trouve, on se vide le coeur, et hop! c'est réglé! ;-) Mais je n'y arrive pas, et en fait, je n'ai pas du tout l'intuition que c'est là que la réponse se trouve pour moi. Je veux dire... ultimement, il doit bien y avoir un lien entre toutes mes hypothèses et mes OPK, mais ce lien m'apparaît tout de même comme un cul-de-sac. Un tourbillon de pensées plausibles, mais inutiles.

En gros, chaque fois que je cherche là, j'ai la vague impression que je cherche à la mauvaise place.

***

Hier soir j'ai trouvé ce truc en fouillant sur le net:


Et tout d'un coup, c'est con, mais tout ça m'a semblé d'une clarté, d'une simplicité!

Je savais déjà qu'il y avait un lien entre hyperinsulinémie, insulinorésistance, et taux de testostérone élevé. D'ailleurs, bien qu'on ne m'ait jamais dit clairement que je souffrais de ça, mon doc et moi, on me soupçonne d'en être...

Par contre, j'ignorais tout des indices glycémiques des aliments. Et de l'immense importance de suivre un régime strict durant les traitements, pour aider le metformin à faire sa job et à conserver un taux de sucre bas dans le sang. Et des trucs qu'on ne soupçonne pas, du genre: une carotte crue a un indice glycémique bas, alors que cuite, son indice glycémique augmente significativement...

Eh ben voilà. Je cherchais une piste à la mauvaise place, mais ça fait rien: j'ai trouvé quand même. C'est peut-être un peu débile, mais j'ai l'intuition forte que pour moi, le régime sans sucre et l'entraînement physique, c'est la clé. J'ai cette intuition de la même façon que j'avais l'intuition que j'avais trop de testostérone, avant même que je ne consulte un médecin et que je sache ce qu'étaient les ovaires polykystiques. Bizarre un peu, tout de même!

Enfin bref, j'ai décidé que pour moi, ce serait ça. Que j'aborderais ce nouveau mois avec discipline X 1000 côté alimentaire, et que je profiterais du temps libre dans mon horaire pour me remettre à la course à pied. Ça fait très militaire dit comme ça, mais je me réjouis vraiment de ça... se prendre en main, ça fait du bien :-) Ça fait du bien aussi de sentir qu'on a peut-être un tout petit peu de pouvoir sur tout ça.

Allez, à la course!
xox

ps: à propos des indices glycémiques des aliments:

pps: à propos de la remise en forme par la course à pieds:

jeudi 31 mars 2011

De tout, de rien, de retour après la pause :-)

One two, testing... Etes-vous toujours là?
Je ne vous ai pas trop fait attendre, j'espère...
J'avais besoin d'une petite pause... ça m'a fait du bien. J'ai eu le temps de penser, de changer de coupe de cheveux, et de reprendre un peu mon souffle après mon méga-super-full-gros-contrat, qui est enfin terminé, ouf! Ce ne fut pas de tout repos!

***

Aujourd'hui, c'est un jour 1. Un jour 1 sans déception, parce que d'attente et d'essais il n'y a pas eu ce mois-ci, et c'est très bien. J'avais décidé que je ne ferais plus d'essais successifs, un mois après l'autre, mais que je prendrais plutôt un cycle de pause entre chaque cycle d'essai, et je suis vraiment contente et fière de cette décision. J'ai su sentir quel rythme me conviendrait, et ça me fait un bien fou... Je recommence donc ce mois-ci un cycle avec sérophène, et je pense que cette fois-ci on va y aller pour la totale, avec échographies, pis toutte pis toutte, comme on dit. Il ne reste que 2 essais de la sorte, alors on va faire ça comme il se doit.

***

J'ai beaucoup réfléchi sur mon état d'esprit face aux essais. Sur mon apparence de négativisme... Je me trouve souvent défaitiste, peu optimiste, et ça m'embête. Je m'auto-juge, en fait. Et en même temps, je trouve qu'il y a souvent chez nous, les essayeuses-qui-ne-réussissent-pas, un genre de culture du courage et du positivisme à tout prix, comme s'il fallait à chaque fois croire que le prochain cycle sera le bon, et ne pas s'en faire... Et ça m'embête tout ça, ou du moins, ça me confronte. Parce que je ne correspond pas à ça, mais pas du tout, ou plutôt, plus du tout... Parce que oui, durant disons les 2 premières années, le positivisme était peut-être plus au rendez-vous. Un positivisme de type "pensée magique", du style "il faut que j'y croie pour que ça marche", du genre "si j'y crois fort fort fort, ça va marcher". De la même catégorie que "faut pas marcher sur les lignes du trottoir"...

Dernièrement, je me suis regardée aller, et prise de panique, je me suis dit: "Mon Dieu!! C'est horrible, je suis devenue une vieille pessimiste négative aigrie!!!" Puis j'ai mijoté un peu la chose, et mis des nuances dans tout ça... et finalement je ne crois pas qu'il s'agisse de pessimisme ou de négativisme. Pour moi, c'est du réalisme, et c'est très important.

Chaque fois qu'on me dit des trucs du genre : "Tu vas voir, sois patiente, ça va finir par arriver", "Le prochain cycle sera le bon, c'est sûr!!", "Inquiète-toi pas, c'est sûr que ça va finir par marcher", et j'en passe, et bien, pour moi c'est aussi aliénant que si on me promettait que je vais gagner à la lotterie. Comment pourrait-on affirmer une chose pareille?? Il y a possibilité que ça marche, bien sûr, et je peux espérer fort fort fort qu'un jour ça se produira, mais je ressens aussi très fort le besoin d'être ancrée dans la réalité, et de me préparer au fait que c'est aussi possible que ça n'arrive jamais, que je ne mène jamais une grossesse à terme. Ça se peut.

(C'est moi, ou on a toujours l'impression qu'on "tente-le-diable" quand on en parle???)

***

En ce moment, il y a sur la table les essais à venir, qui honnêtement me semble assez prometteurs parce que j'ai de beaux mois devant moi: une sécurité financière de plus qu'avant parce que le chum idéal s'est mis à faire plus de sous :-) , un horaire allégé parce que suite à mon contrat monstre, j'ai choisi de prendre un long moment avec un tout petit horaire, avec du temps à me consacrer et à consacrer à mes projets à moi, et puis le beau temps qui s'en vient. Du soleil, pas trop d'engagements, et pas trop de stress, ça s'annonce bien, je trouve :-)

***

En ce moment, il y a aussi sur la table l'adoption. On en a parlé un peu, on revient de temps en temps légèrement sur le sujet, mais on s'est dit qu'on se donnait jusqu'à l'été pour y penser chacun de notre côté, et qu'on reviendrait ensuite plus sérieusement sur le sujet. Après nos 2 essais qui restent. Moi j'ai ma p'tite idée derrière la tête, mais oh là là, les informations ne sont pas toujours faciles à trouver... Quelqu'un sait quelque chose à propos de l'adoption dans le grand nord canadien?

***

En ce moment, il y a aussi plein de temps pour autre chose... je me repose, je fais des siestes, je lis. Je compose. Je prends des bains. Je m'occupe du vernis à ongle sur mes orteils, question de les préparer psychologiquement à se montrer en sandales. Je me remets au sport tranquillement. Je découvre l'épilation au sucre, (non mais quelle merveille ce truc soluble à l'eau!!) je cherche des modèles de robe rétro pour mon costume dans le nouveau projet de trio vocal auquel je participe. Je songe aux randonnées de kayak de cet été.
J'ouvre les fenêtres.
Ça fait du bien :-)

samedi 12 mars 2011

Vivement le printemps...

En gros, voici:

Pas vraiment de raison pour le nouvel arrière-plan de blog, sinon que j'aime bien les frisettes oranges :-). Ça fait changement, ça fait joyeux, et maudit, j'ai besoin de lumière, de soleil, de calme, et de sourire paisible sur mon visage...

Ça tourne un peu en rond mon affaire, ces temps-ci... En bref, je suis juste tannée d'avoir la tête dans tout ça. D'être fatiguée. D'être heurtée par les grossesses des autres. D'attendre. De penser à ça. J'ai besoin de vacances, de légèreté, d'un vent qui fait du bien, de m'aérer le cibouleau, d'une baignade au lac :-)

Pas d'événement clef, ou de déclencheur... rien de précis. Juste le temps morne qui traîne en attendant le printemps, juste l'usure normale, je suppose. L'accumulation de la fatigue de l'hiver, aussi. Je me suis même demandé dernièrement si je ne devrais pas carrément terminer ce blog. Et en commencer un autre, tout bonnement, qui ne mettrait pas le follow spot sur mes ovaires paresseux. Parler d'autre chose, c'est tout. Venir écrire ici, ça avait l'habitude d'être mon petit plaisir... et maintenant, bien qu'écrire me plaise, je me rends compte que j'ai de moins en moins envie de m'étendre sur le pas-de-changement que je vis éternellement. J'ai envie de me taire un peu, et d'attendre d'avoir une bonne nouvelle à annoncer.

Qu'en dites-vous?



lundi 7 mars 2011

Plan de match

J'AI FINI PAR AVOIR MON METFORMIN!!!
Ouf. Tsé. Quand un truc qui traîne finit par rentrer dans l'ordre, ça fait toujours du bien d'en parler ;-)

Et bon, pour parler, le chum idéal et moi, ces derniers jours, on a parlé. On a pensé à voix haute... oui, bon, surtout moi. J'ai réfléchi, fouillé sur le net, écrit...

Et voilà ce qui ressort.
On pense de plus en plus à l'adoption. Avant on n'envisageait pas réellement cette option, pas par manque d'envie, mais plus parce qu'on ne voyait pas le jour ou on aurait les moyens d'aller à l'adoption internationale, ce qu'on préférerait. Ces derniers temps, on a des trucs qui débloquent professionnellement et financièrement, alors cette possibilité est revenue sur le tapis...
Il y a aussi le fait qu'on se verrait bien adopter plus vers les 40 ans... J'aurai 34 la semaine prochaine. Du coup, ça semble nous laisser du temps, et on a l'impression que les choses pressent moins, et ça c'est bien!

On a aussi parlé de potentiellement poursuivre les essais, et d'éventuellement commencer aussi des démarches pour l'adoption. Pas dans le but de courir deux possibilités à la fois, ou pour se "backer" avec l'adoption au cas ou nos essais ne fonctionneraient pas... L'idée serait plutôt carrément d'avoir un enfant biologique ET un enfant adopté. Ça cadrerait bien dans nos valeurs...

Bref, pour ce qui est des essais, juste le fait de sentir qu'il y a d'autres possibilités, et d'être moins obnubilée par le temps qui passe trop vite et qui risque de nous manquer, c'est déjà positif. Pour le moment, je recommence mon metformin ce mois-ci, et on refera un de nos deux derniers essais avec le sérophène le mois prochain. Après ces deux essais là, on verra... peut-être que je pourrais faire prolonger ma prescription pour quelques cycles d'essai... Vu tous les break que j'ai pris en cours de route...

Quand on sera rendus au bout, on verra.
Je m'en ferai bien assez quand je serai rendue là... pour le moment je suis juste contente d'avoir des raisons pour moins me stresser, et j'essaie de ne pas y penser...
(oui bon, j'ai bien dit "j'essaie" !)

Sinon, pour le reste, c'est la vie qui suit son cours... Je suis toujours très occupée par le gros contrat que j'ai accepté dernièrement, mais ça achève, et d'ici deux semaines, je passerai de "horaire-ultra-méga-surchargé" à "horaire-normal-plutôt-allégé", alors j'aurai presque l'impression d'être en vacances... J'ai trop hâte!

Oui bon, et puis comme ça se met à mieux aller financièrement, ça s'enligne pour qu'on puisse profiter de l'été un peu plus cette année. Vivement que la neige fonde, j'ai besoin de soleil sur ma terrasse :-)

Voilà, c'est ça le plan de match. Ce serait bien que ça sente la coupe...

mardi 1 mars 2011

Ça traîne, ça traîne...

Oui, bon, ne nous énervons pas: ce qui traîne, ce n'est pas mon cycle, mais autre chose.
La vie, le temps, l'attente. Et ma foutue prescription de metformin.

Non, le cycle, lui, n'a pas traîné: j'attendais mes règles aujourd'hui, elles se sont pointées avant hier. J'ai été bien déçue, et je suis atrocement tannée de vivre cette sensation d'être victime de quelque chose à chaque fois que ça ne marche pas... Mais bon, j'en parle, je braille un bon coup, et je prends soin de moi: cette fois-ci, plus d'essais un cycle après l'autre. Ça, je ne suis plus capable psychologiquement. Donc ce mois-ci, j'attends, je me repose, je reprends quelques trucs en main en vue du prochain cycle d'essai.

Il faut dire: des essais, il ne m'en reste que 2, après il faudra aller à l'étape suivante, soit l'insémination, et ça me stresse beaucoup, parce que je ne suis pas certaine de vouloir aller plus loin. Alors pour moi, ça commence à sentir le début de la fin, la dernière chance, comme on dit. Et j'aime pas , j'aime pas du tout.

Et en plus : j'aurai 34 ans dans deux semaines... Pffff!
(et je me revois à 25 ans, toute pleine d'espoir de tomber enceinte, sans me douter de ce qui m'attendais... Re-pfffffff!)

****

Je ne sais pas si vous vous souvenez, la dernière fois que j'ai vu la doc, je lui ai demandé si elle pouvait me prescrire du glumetza au lieu du metformin. C'est la même chose, mais le glumetza est sensé donner moins d'effets secondaires indésirables, et comme je me suis tapé des mois et des mois de diarrhée avec le metformin, je souhaitais essayer l'alternative.

J'ai essayé, et en fait, ça n'a pas été si différent d'avant. Il faut dire: les effets du metformin diminuent quand même un peu avec le temps... et là, avec le glumetza, au tout début, j'avais simplement les mêmes effets qu'après quelques mois avec le metformin. Bref, c'est tout de même concluant, mais comme je suis déjà habituée au metformin, et comme le glumetza coûte 3 fois le prix, finalement, je me suis dit que ce serait mieux de retourner au metformin. Y'a juste les fous qui changent pas d'idée...

Alors voici: je rappelle à la clinique de fertilité, et je demande à une infirmière si elle pourrait m'avoir une prescription pour du metformin à la place... et je lui demande de faxer le tout à ma pharmacie. Elle me dit qu'il n'y a pas de problème... et une fois rendue à la pharmacie, on se rend compte que le fax qu'ils ont reçu une prescription pour du glumetza. Confusion...

Je rappelle donc, pour refaire le même processus, je laisse un long message sur la boîte vocale prévue à cet effet, en leur disant "Si vous pouviez juste corriger cette erreur, et s'il y a quoi que ce soit, rappelez-moi à tel numéro...". On ne me rappelle pas, alors je présume que tout est ok...
Or, à la pharmacie, ils ne reçoivent rien...

Avec tout ça, parce que je n'ai pas que ça à gérer ces jours-ci, ça doit bien faire 3 semaines que j'attends après mon metformin. J'en ai marre de courir après ce truc!! Et puis je me trouve un peu "gnoche" d'avoir laissé ça traîner, après- tout ça a probablement contribué à ce que ce cycle-ci ne fonctionne pas. Maudit...

Je m'en vais de ce pas les rappeler...

mardi 15 février 2011

Jour 20

Voilà, je pense qu'on a passé le temps occupé du mois :-)
Le test d'ovu m'a semblé positif en fin de semaine.
Ne reste plus qu'à attendre...

"Fais ce que doit, advienne que pourra". Ben voilà, c'est fait.

C'est toujours un peu stressant de songer que les dés sont lancés pour ce mois-ci..!


vendredi 11 février 2011

Fortune Cookie

Hier, 21h30, je termine ma soirée d'enseignement.

Je dois aller chercher le chum idéal pour 22h30 pas très loin, j'ai donc une heure à tuer. Pas assez de temps pour retourner à la maison puis repartir le chercher, et de toute façon, j'ai une envie intense de soupe tonkinoise.

Le chum idéal était dans un resto, justement, à jouer de la musique. J'aurais bien pu me rendre là directement, et aller l'entendre en mangeant, mais je sais pas, j 'avais envie de faire mon truc, de mon côté, d'être seule dans une ambiance plus tranquille un peu... Bref, je suis allée dans un resto asiatique presque désert en ce jeudi soir, je me suis assise près du foyer, et j'ai pris mon temps, une bonne soupe aux crevettes devant moi. Mmmmmh!!

Je ne sais pas trop comment décrire tout ça... le bien que ça m'a fait, de prendre cet instant pour moi, juste une petite heure, toute seule à une table, sans rien ni personne pour me stresser ou me presser... J'étais étonnamment zen, tout à coup. On le prend quand ça passe! :-)

Et puis voilà, le serveur tout gentil m'a apporté un fortune cookie, que j'ai bien observé avant de briser. "T'es mieux d'avoir quelque chose d'intelligent à me dire, toi..." (je disais ça au biscuit, pas au serveur...)

"La patience triomphera", que c'était écrit sur le p'tit bout de papier.
C'est con, j'ai soudainement envie d'être patiente... tout d'un coup que ça serait vrai :-)

mardi 8 février 2011

Les bonnes intentions...

Hier, je checke mes courriels...

Je reçois un mail d'une femme que je connais, que je n'ai pas vue depuis un bon moment...

Je l'ouvre...

Et je vois...

Des photos de sa fille, et de sa petite fille. Sa fille a eu un bébé. Comme c'est encourageant: cette même fille avait déjà fait une fausse couche. Évidemment, tout le monde sait que tous les cas de fausses couches sont les mêmes, ça veut donc dire que moi aussi, malgré mes fausses couches, je vais pouvoir avoir un p'tit. C'est simple. J'en ai eu la preuve, en couleur et en plusieurs exemplaires svp.

Moi qui adore ouvrir mes mails pour trouver des photos d'une heureuse maman épanouie que je ne connais même pas, avec son beau bébé tout neuf dans les bras.

Pu capable...

dimanche 6 février 2011

Jour 11

Juste un petit mot pour vous dire que ça suit son cours... Les effets bad-trippants du sérophène se sont tassés un peu, je sens que ça me travaille dans le bedon, et cette fois-ci, je n'ai pas pris rendez-vous pour une écho. A la clinique, on m'a laissé le choix... donc j'ai préféré y aller à la mode "maison" pour cette fois: on fait nos "devoirs" aux deux jours, et je vais faire des tests d'ovulation (encore) pour voir si ça semble fonctionner.

Et c'est reparti, on espère, mais pas trop. On souhaite, mais sagement. Maudit que c'est dur...

lundi 31 janvier 2011

Tête folle

Ouf. Ça déménage, mon affaire.

Finalement, j'ai suivi le plan, et je suis allée chercher mon sérophène. Encore un peu dans mes doutes, mais pas trop tout de même (oui bon, même si je cherche encore à véritablement reconnecter avec mon désir d'enfant, je sais bien que je veux une famille...), je me suis donc dit qu'il fallait faire ce que doit.

J'ai donc commencé il y a 2 jours. 100 mg. Ça fesse!!!

J'ai chaud, j'ai froid, je me sens hors de moi, littéralement hors de mon corps... Je suis nerveuse, anxieuse, stressée ainsi que tous les synonymes... Carrément: je panique intérieurement. J'hyperventile, je soupire, je me sens sur le bord de craquer complètement, et ça me prend n'importe quand et pour n'importe quoi. On dirait que je vais perdre la carte pour vrai dans ces moments là, c'est plutôt épeurant... C'est vrai que je suis dans une période stressante, beaucoup de travail, etc., mais je me connais, et ce que je suis, là, maintenant, ce n'est pas moi tout-à-fait. Freakant!!!

Évidemment, je me suis précipitée ce soir sur Gogole pour voir si mes soupçons étaient fondés... et oui, ce médoc peut causer des babioles telles que nervosité, état anxieux, dépression mentale...

Je me souviens qu'auparavant j'avais eu aussi de tels effets, mais là, c'est beyond insupportable, au point que je pense à tout faire en mon possible pour éviter le sérophène à l'avenir. Genre me limiter au metformin et être super hyper stricte sur mon alimentation (je perdrais bien un autre 15 lbs, là...) .

***

Suite au succès de notre épopée de Noël, mes deux autres Mères Noël et moi même avons décidé de former un autre trio vocal, mais cette fois-ci, de musique des années 20-30-40.
Et en allusion aux années folles, on se disait que ce serait bien qu'il y ait le mot "folle" dans notre nom... ou "folie"... une allusion, quoi.

Drôle d'adon... ;-)