mercredi 27 mai 2009

Vivement les vacances

J'ai discouru lundi sur mon goût de tout abandonner... Vous savez, cette impression que le salut réside dans un road trip à la durée indéterminée, à la destination imprécise, avec pas-de-téléphone, pas-de-télé, pas-d'ordi ? Je sais que ça fait un peu lâche, vouloir abandonner... J'ai tellement lu d'histoires pires que la mienne, des filles qui passent par tout plein d'inséminations, voire de fécondations in vitro infructueuses, et qui recommencent, et qui recommencent, pleines d'espoir d'un jour rencontrer leur futur petit bout...

Moi, je sais pas si c'est le spm, mais j'ai l'impression que si dès maintenant je pouvais lui parler, à ce futur petit bout, je lui en voudrais presque. J'en veux à ché-pas-quoi, en fait. J'en veux au fait que ce ne soit pas simple alors que ça "devrait" l'être. J'en veux au fait que vouloir un enfant, c'est supposé être beau, être plein d'amour, plein de douceur et d'envie, et que c'est rendu triste, difficile, douloureux, exaspérant, gossant, chiant. J'en veux à la vie qui m'a caché les écritures en petits caractères dans le bas du contrat: si j'avais su dans quoi je m'embarquais, dans quelle difficulté... est-ce je n'y aurais pas réfléchi deux fois??

J'en veux à tout le monde qui arrive à me faire croire qu'il faut lâcher-prise pour que ça marche; j'en veux au fait que si tu lâches vraiment prise, ben c'est qu'au fond, tu ne veux plus à tout prix que ça marche, alors à quoi bon prendre toutes ces pilules pour faire un bébé?? ; j'en veux au fait que lâcher-prise juste pour que ça fonctionne, ben c'est ratoureux pis ça se peut pas. Moi j'ai besoin de lâcher prise, mais je me sens comme sur le bord d'un précipice, et j'ai l'impression que si je lâche prise, c'est toute mon envie d'avoir un enfant que je lâche en même temps, et que je regarde tomber dans le vide... et tant qu'à lâcher dans le vide mon envie d'un bébé, aussi ben pas en vouloir pantoute, me gâter et cesser de prendre tous ces maudits médicaments qui me font rusher et qui ne fonctionnent même pas, du moins, jusqu'à présent.

Et donc, j'oscille comme ça, je veux, je veux pas, je suis tannée, j'espère, je sais plus trop... qu'est-ce que je veux, déjà?

Tout ça devient tellement envahissant, que finalement, tout ce que je veux, c'est la paix.
La sainte paix, la mer, ma tite guitare cheap.

Voilà voilà, vivement les vacances...

2 commentaires:

  1. Tu es dans une période plus difficile Mayana, ça se peut...essaie de t'accepter dans cette phase un peu noire et elle finira pas passer...jusqu'à la prochaine. Avec ce que l'infertilité amène comme montagne russe, il faut s'attendre à vivre des hauts et des bas et malheureusement jusqu'à ce que ça marche, il y a beaucoup plus de bas.
    Certes y'en a qui vivent pire que toi mais toi c'est ce que tu vis et tu en as ton voyage, et tu sais tu as le droit!
    Essaie de te trouver un projet positif sur lequel tu as le contrôle, je sais pas planifie tes vacances, tu verras on fini toujours par trouver quelque chose d'agréable dans la vie. Bonne chance, et lâche pas, ça vaut tellement la peine!
    Rubis

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  2. Merci Rubis!
    Effectivement, je crois que les vacances vont bien jouer leur rôle de substitut-à-l'obsession au cours des prochaines semaines... tant mieux!

    Sinon, c'est vrai que c'est important de s'accepter soi-même dans les passages plus difficile... sinon pour ma part, je me retrouve à avoir l'impression que je dois encore une fois "faire semblant que je suis dont forte et persévérante et courageuse..." pffff!

    Merci de me rappeler que ça vaut la peine de ne pas lâcher... j'ai tendance à l'oublier dans ce genre de période...

    Merci pour ton message, et j'espère que tout va bien de ton côté!

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